8 mars 1944
7 mars 1944 1 2 3 4 Русский
Archives départementales de Meurthe-et-Moselle. — WM 322.
CABINET DU PRÉFET DE LA MEUSE
AG/JD
10 MARS 1944
ÉTAT FRANÇAIS
Bar-le-Duc, le 8 Mars 1944
LE PREFET DE LA MEUSE
à Monsieur le Chef du Gouvernement, Ministre Secrétaire d’Etat à l’Intérieur — Secrétariat Général au Maintien de l’Ordre — Direction Générale de la Police Nationale[,] Service des Renseignements Généraux[,] 61, Rue de Monceau — PARIS
à Monsieur le Chef du Gouvernement, Ministre Secrétaire d’Etat à l’Intérieur — Secrétariat Général au Maintien de l’Ordre — Direction Générale de Gendarmerie PARIS
à Monsieur le Préfet Délégué du Ministère de l’Intérieur[,] 61, Rue de Monceau — PARIS
à Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle, Préfet Régional[,] Intendance de Police — NANCY
Objet : Agression contre deux gendarmes.
Référ : Mon rapport du 7 Mars 1944.
J’ai l’honneur, de vous adresser ci-dessous des renseignements complémentaires sur l’agression commise hier contre deux gendarmes.
Le 7 Mars 1944, à 17 H.45, les gendarmes CLAUDE et Gastner, de la Brigade de Billy-sous-Mangiennes, en visite de commune à Loison, ayant remarqué trois bicyclettes devant le café tenu par M. BONMARIN, sont entrés dans le débit où se trouvaient trois individus auxquels ils demandèrent leur identité.
L’un de ceux-ci sorti une mitraillette, la braquant sur les deux gendarmes. Cet individu tenait également dans la main gauche une grenade genre F.1.
Le gendarme CLAUDE projetant de faire usage son pistolet fut aussitôt désarmé par l’un des assaillants. Son collègue GASTNER subit le même sort.
Puis, sous la menace de leur mitraillette, ces trois individus enlevèrent aux gendarmes leur ceinturon-baudrier, képi, veston de cuir, ainsi que le portefeuille du gendarme CLAUDE.
Après avoir ligoté les deux gendarmes et leur avoir déclaré : « Si vous parlez avant 24 heures, vous serez fusillés », les agresseurs s’enfuirent, négligeant leurs bicyclettes, mais emmenant celles des gendarmes, en direction d’un bois situé à 500 mètres au sud de la Commune de Loison.
Les recherches continuent.
Le Préfet,
POUR LE PREFET :
LE SECRETAIRE GÉNÉRAL,